Aller au contenu

Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est bien vrai, dit-elle, quant à ce qui me regarde, c’était à moi que ses paroles s’adressaient. Du même âge, ancienne connaissance, j’aurais dû lui témoigner plus d’amitié : il est impossible qu’elle en ait pour moi. Je l’ai négligée si long-temps. Mais je veux réparer mes torts.

Toutes les invitations furent acceptées ; mais cela ne suffisait pas, une malheureuse circonstance vint troubler le plaisir qu’on avait à faire les préparatifs du dîner. Les deux petits Knightley avaient été invités à venir passer quelques semaines avec leur grand papa et leur tante, et leur père devait les amener et rester un jour entier à Hartfield, et ce jour se trouva être celui du dîner. Il était impossible de ne pas le recevoir, le père et la fille étaient fâchés de cet événement. Monsieur Woodhouse sentait que huit per-