Aller au contenu

Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leur demander la charité ; mademoiselle Bickerton, effrayée, poussa un grand cri, et disant à Henriette de la suivre, monta une côte rapide, franchit la haie qui la couronnait, et s’enfuit par un sentier qui menait à Highbury ; mais la pauvre Henriette ne put la suivre : elle avait souffert de la crampe après le bal ; et en essayant de grimper la côte, la crampe revint, et lui ôta les forces. Elle fut forcée de s’asseoir. Bientôt, environnée par une demi-douzaine d’enfans conduits par une femme jeune et forte, et un grand garçon, qui, tous ensemble, poussaient de grands cris, avec un air menaçant ; effrayée de plus en plus, Henriette leur promit de l’argent : elle tira sa bourse, leur donna vingt-quatre sous, les priant de ne lui pas faire de mal. Elle commença à marcher très-doucement. Mais la terreur quelle montrait,