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Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/299

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Elle était dans une grande agitation. Emma lui dit avec sensibilité : « Ce n’est pas une raison pour que vous couriez aucun risque à présent. Je vais faire venir la voiture. La chaleur seule est dangereuse : vous êtes déjà fatiguée. »

« Cela est vrai, répliqua-t-elle, je suis fatiguée, mais pas du corps. Un pas précipité me rafraîchira. Nous savons tous, mademoiselle Woodhouse, ce que c’est que d’avoir de temps à autre les esprits oppressés, je vous avoue que les miens le sont en ce moment. La plus grande grâce que vous puissiez me faire serait de me permettre d’agir à ma volonté, et d’annoncer mon départ quand il en sera temps. »

Emma n’eut rien à répondre ; elle vit ce dont il s’agissait et, sympathisant avec elle, la fit sortir de la maison, la conduisit des yeux, en amie. Jeanne