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Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/217

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la saison à venir ! un tel partenaire pour partager ses devoirs et ses soins envers son père dans ses momens de malaise et de mélancolie.

Sans le triste sort de la pauvre Henriette, elle se serait regardée comme parfaitement heureuse ; mais tout le bien qui lui arrivait semblait augmenter les malheurs et les souffrances de son amie, qu’elle était même obligée de ne plus admettre à Hartfield. Les délicieuses parties de famille qu’Emma s’assurait seraient défendues à la pauvre Henriette qui, par prudence, devait être écartée, ainsi elle perdait de tous les côtés. Emma ne sentit pas que son absence diminuât de beaucoup la félicité dont elle jouissait. Dans le fait, avec de pareilles personnes, à quoi était-elle bonne ? Cependant il était désagréable qu’elle fût punie sans l’avoir mérité. Avec le temps, sans doute, M. Knigh-