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Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/239

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en eût eu, ce ne pouvait être que celui de vous ennuyer. Vous ne pouviez me faire plus de plaisir qu’en témoignant de l’intérêt… En vérité, mademoiselle Woodhouse, le sentiment que j’ai de la manière dont je me suis conduite, me force d’avouer qu’il est consolant pour moi de savoir que ceux de mes amis dont l’estime mérite d’être conservée, n’ont pas été dégoûtés de persévérer. Je n’ai pas le temps de vous confier la moitié de ce que je voudrais vous dire à ce sujet. Je meurs d’envie de faire des apologies, des excuses, de dire enfin quelque chose pour faire oublier mes torts. Je sens que je le dois. Et si vous n’avez pas pitié de moi… »

« Oh ! vous poussez le scrupule trop loin, s’écria Emma avec chaleur. Vous ne me devez aucune apologie ; et tous ceux à qui vous croyez en devoir, sont si satisfaits, si heureux, que… »