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Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/7

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jour. M. et madame Elton, à la vérité, paraissaient assez portés à se réunir aux autres, et à se rendre aussi agréables que possible ; mais pendant tout le temps qu’on resta sur la montagne, la majeure partie de la compagnie maintint un principe de séparation que, ni le coup d’œil, ni la collation, ni la gaîté franche de M. Weston ne purent vaincre. Emma s’ennuya beaucoup au commencement. Elle n’avait jamais vu Frank Churchill si taciturne, ni si maussade. Le peu qu’il dit ne valait pas la peine d’être entendu. Il regardait sans voir ; admirait sans raison ; écoutait sans entendre ce qu’on disait. Tant que Frank Churchill fut d’une humeur sombre, il ne parut pas surprenant à Emma qu’Henriette le fût aussi. Elle les trouva tous les deux insupportables.

La scène changea lorsqu’ils furent tous assis ; car Frank Churchill commença