Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/194

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tendrons des nouvelles de Huon. Je parlerai seul ; écoutez-moi et accordez-vous tous à ma parole.

— Comptez sur nous, dirent-ils.

Ils entrèrent dans la ville et grâce aux discours que Géreaume tint aux portiers ils franchirent les quatre ponts et montèrent par les degrés de marbre dans la grande salle de Gaudise, eux treize avec la demoiselle. Géreaume s’avança et salua l’amiral en sarrasinois :

— Que Mahomet, qui a fait le monde, sauve et protège l’amiral Gaudise et surtout le garde du paradis !

— Je t’en dis autant, frère, répondit l’amiral. De quelle terre es-tu ?

— Sire, je suis né à Monbranc, et je suis fils du roi Ivorin.

— Le fils de mon frère ! s’écrie l’amiral ; sois le bienvenu ! Comment se porte-t-il ?

— Très bien, sire. Il vous fait saluer par moi et vous envoie le présent que vous voyez. Ce sont douze Français qu’il pris l’autre jour comme il revenait de Jé-