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Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/291

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quand tu seras rentré dans ton fief.

— Frère, dit Huon, ne t’inquiète pas. J’ai laissé dans l’abbaye un trésor inestimable : tu en auras largement. Je n’aurai jamais un denier que je ne partage avec toi.

— Ce n’est pas cela que je demande, répondit Gérard ; je veux avoir ma part bien limitée et où je puisse être chez moi.

Huon vit bien qu’il lui cherchait une mauvaise querelle ; mais il lui répondit avec douceur.

— Eh bien ! nous avons Bordeaux et Gironville : lequel te plaît mieux ? tu me laisseras bien l’un des deux ?

Quand Gérard vit qu’il ne pouvait l’exciter et qu’il n’en recevait que des réponses courtoises, il renonça à chercher des prétextes ; il s’avança vers Guirré.