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Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/31

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garçons de Bordeaux vont venir à la cour ; avec l’aide de Naimes, ils vont s’emparer de l’esprit de l’empereur : nul ne pourra plus se faire écouter que par eux. Ils veulent diminuer votre héritage ; ils vous enlèveront un quart de la France ; déjà Seguin, leur père, m’a fait grand tort : il m’a pris un de mes meilleurs châteaux. Cher sire, aidez-moi à me venger et à prévenir leurs mauvais desseins. Je suis votre proche parent par votre mère : vous me devez secours et assistance.

— Que puis-je ? dit Charlot.

— Je vais vous le dire. Je prendrai les hommes de mon lignage ; vous, prenez soixante chevaliers bien armés. Nous irons nous embusquer dans un petit bois que je sais, voisin de Paris, tout près de la route qui vient de Bordeaux ; nous attendrons là ces insolents, nous leur chercherons querelle, nous leur couperons la tête : on ne saura jamais qui les aura tués.

— Je veux bien, dit Charlot.

Alors les traîtres se préparent, ils en-