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Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 2.pdf/330

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Ainsi son beffroi toujours sonne
Aux lueurs des feux les plus doux.
Ne souffrons point qu’elle bourdonne,
Qu’elle bourdonne autour de nous.

C’est la Raison ; gare à Lisette !
Son dard la menace toujours.
Dieux ! il perce la collerette :
Le sang coule ! accourez, Amours !
Amours, poursuivez la félonne ;
Qu’elle expire enfin sous vos coups.
Ne souffrons point qu’elle bourdonne,
Qu’elle bourdonne autour de nous.

Victoire ! amis, elle se noie
Dans l’aï que Lise a versé.
Victoire ! et qu’aux mains de la Joie
Le sceptre enfin soit replacé.
Un souffle ébranle sa couronne ;
Une mouche nous troublait tous.
Ne craignons plus qu’elle bourdonne,
Qu’elle bourdonne autour de nous.