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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/153

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à cet égard un véritable despotisme envers les nations indépendantes... Comme cet esprit épidémique, fondé sur l’opinion populaire, qui confond la monarchie avec le despotisme, fait de grands progrès chez certaines nations, je crois qu’on ne sauroit... alléguer de preuve plus décisive que le règne de Frédéric II, roi de Prusse, pour constater que le gouvernement monarchique peut être juste, bon et même préférable à la République. »

M. de Hertzberg terminait par un vœu, qui semblait plutôt un avertissement : « Que cette assemblée, que toute la nation prussienne reconnoisse enfin combien il lui importe de se rappeler souvent le tableau d’un bon gouvernement monarchique ! »

Fonctionnaire prussien, Wolf répondait à Böttiger le [7] mai 1795 : « Encore un mot sérieux. Bien que je ne désire aucunement des comptes-rendus de mon livre, pourtant votre proposition d’une sorte de résumé dans le Merkur me fait grand plaisir. Seulement la chose sera difficile : il m’arrive de faire signe plutôt que de parler ; en de pareils endroits, un peu plus d’éloquence serait tantôt bonne, tantôt mauvaise ; du moins, j’aime assez que le lecteur soit obligé à des arrière-pensées de toutes sortes et qu’il arrive à se dire au bout que l’idée est de lui. Il faudrait, je crois, faire porter l’examen sur trois points : a, Écriture ; b, Rhapsodes et rhapsodies ; c, Homère à l’origine était-il un ensemble prémédité ? On pourrait en outre, mais seulement en passant, nur beiläufig, soulever la question d’authenticité pour tels passages ou tels chants entiers que, depuis Hérodote, on met si hardiment sur le dos d’Homère. Mais, cher ami, ne vous risquez pas à donner votre nom. La chose est dangereuse !... Décidez Wieland à la présenter en un Commentaire perpétuel, de sorte que, vous et moi, nous arrivions au public, à cette brute de public, sans les cris des gamins. »