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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/161

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Pour l’histoire de l’écriture, la tâche était bien plus aisée : un Anglais, R. Wood, servait de guide ; un Français, Merian, pouvait prendre ici la place de d’Aubignac et, sans ralentir un instant son galop, Wolf n’avait qu’à se pencher vers la bibliotheca graeca ; Harles-Fabricius lui tendait tous les textes et toute la bibliographie du sujet, au xxiiie chapitre de son premier livre (p. 198-204), puis discutait au chapitre ii de son livre second (p. 352 et suiv.) la question de savoir si Homère avait laissé des poèmes écrits de sa main.

« La question si importante des premiers débuts de l’écriture en Grèce, dit Wolf à la page 40 des Prolégomènes, a été posée ou plutôt renouvelée récemment par l’ingénieuse audace de R. Wood. » Dans son texte, Wolf cite le nom de cet Anglais plusieurs fois encore, une fois (p. 44) pour dire que les arguments de Wood présentent bien des faiblesses et bien des partis pris, une autre (p. 57) pour dire qu’une des opinions de Wood ne peut se défendre ; la note 8 de la page 40 est plus explicite ; pour notre étude, elle est de même importance que, tout à l’heure, dans l’affaire de d’Aubignac, la note 84. En voici la traduction aussi exacte que possible :

« Wood a traité la question de l’écriture dans son livre célèbre An Essay on the original Genius of Homer (seconde édition, 1775), au chapitre sur la Langue et les Connaissances d’Homère. En ce chapitre, comme dans le reste du livre, on trouve beaucoup d’observations justes et fines ; mais il y manque cette précision d’exactitude sans laquelle une discussion historique peut produire la persuasion, mais non pas la preuve. Aussi le résultat le plus récent et le plus net de ce livre a été