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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/189

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d’une lettre portée par Bellérophon au roi de Lycie ? »

VI. — De quelques fables des Grecs sur l’écriture.

VII. — L’écriture alphabétique n’est pas une invention grecque ; les Grecs eux-mêmes conviennent l’avoir reçue des Phéniciens.

VIII. — Objection : « Homère a eu des relations avec l’Égypte. »

IX. — La mémoire dans les poèmes d’Homère.

X. — De quelques monuments.

Ce tableau des arguments ne saurait donner une idée de l’ordre et de l’enchaînement qui règnent d’un bout à l’autre de l’Examen. Dans les Prolégomènes, au contraire, règne un de ces beaux désordres, qui est peut-être un effet de l’art, mais que l’on pourrait taxer d’artifice, si jamais on arrivait à la conviction que, reproduisant la thèse et les arguments de l’Examen, Wolf les a seulement dérangés et brouillés pour ne pas laisser aux érudits, lecteurs de Merian, l’impression qu’il le copiait. Dans l’ensemble, néanmoins, cette partie des Prolégomènes se présente comme un diptyque : d’une part (chap. xiii-xvii), sont réunies un peu pêle-mêle et discutées toutes les traditions de l’antiquité sur l’origine et les progrès de l’écriture alphabétique ; d’autre part (chap. xviii-xxvi), sont énumérés tous les textes homériques ou rhapsodiques sur l’usage d’une écriture quelle qu’elle fût.

On ne saurait s’étonner que, de Merian à Wolf, le fond de l’argumentation soit le même : il est difficile d’inventer en histoire ; il y faut avant tout réunir et classer des textes ou des faits. « Comme il ne s’agit ici, dit Merian, que d’appliquer les lois d’une saine critique, je pourrai heureusement me passer d’un grand étalage d’érudition et dire simplement et brièvement ce qui me paroîtra le plus essentiel. » C’est par là seulement que l’Examen peut, au premier abord, sembler différent des