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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/199

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l’inscription ne l’est point.

6. Il y en a même où ces inscriptions sont manifestement postérieures.

  pulus ad brevium paginarum, tum ad justam librorum scriptionem adhiberet.

Dans le latin de Wolf, on trouve certains mots qui ne sont pas dans le français de Merian en cet endroit ; c’est que Merian les avait employés ailleurs. « Ce grand travail de l’adaptation d’une notation étrangère aux sons de la langue maternelle, operoso labore ut peregrinae notae patriis sonis aptarentur », c’est à la page 522 que Merian en parlait : « Est-il croyable que les Grecs se donnassent la peine d’adapter l’écriture des Phéniciens à leur langue, ce qui n’étoit pas une petite affaire, sans but, sans intention ?... pouvoient-ils l’adopter à leur langue sans en faire un usage immédiat ? » Et Merian ajoutait à la page 534 : « Les Phéniciens ont-ils appris aux Grecs à lire et à écrire en langue phénicienne ou en langue grecque ? Leurs caractères étaient appropriés à la première ; il fallait donc un homme parfaitement versé dans les deux langues... pour transférer les signes alphabétiques de l’une dans l’autre et pour les y heureusement appliquer... Les voyelles et les diphthongues devoient causer ici de grands obstacles ; on sait combien elles sont clairsemées dans les langues de l’Orient où il ne paroît pas même que des signes écrits leur fussent attachées... » C’est le latin de Wolf, ut novae notae subderentur vocalibus et eis litteris quibus Phoenicum scriptura caruisset... Et il est une épithète de Wolf, brevium paginarum, courtes pages, dont on ne comprend bien le sens qu’en relisant les pages 542 et 543 où Merian parlait des matériaux de l’écriture : « Ceux qui font d’Homère un poète scribe devraient nous dire avec quoi, sur quoi et comment il écrivoit... [Étoit-ce] sur la pierre, le