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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/213

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V

WOLF ET VILLOISON
Subtilitas fere deest sine qua historica disputatio persuadet, non fidem facit....
Fr.-Aug. Wolf, Prolegomena, note 8.

Les Prolégomènes de Wolf ayant paru en avril 1795, une lecture était faite au mois d’août devant la Société Royale de Goettingue, par celui que les érudits du monde germanique considéraient comme l’oracle de la philologie, Chr.-G. Heyne, De antiqua Lectione Homeri dijucanda et restituenda etiam per Digamma aeolicum[1]. Cette lecture ne parut dans les Commentationes Societatis Regiae Scientiarum Goettingensis (vol. XIII) qu’en 1799 et sous le titre un peu modifié, De antiqua Homeri Lectione indaganda dijudicanda et restituenda. Mais, dès le mois d’août 1795, elle avait été annoncée par les Göttingische Anzeigen ; au mois de novembre de cette même année, le même périodique publiait un compte rendu des Prolégomènes, qui portait à n’en pas douter la marque de Heyne, et, en décembre, il donnait une analyse de la lecture ci-dessus.

  1. Voir là-dessus les Göttingische Anzeigen de 1795, en particulier ceux du 1er août, du 24 novembre et du 19 décembre. Cf. R. Volkmann, Geschichte und Kritik, p. 71-97.