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Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/256

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que, qui, pour son zèle envers Homère fut appelé l’Homérique ou le Critique (Eudoc., p. 273) : Villoison, Proleg. in Apoll. Lexic., p. 15, et Proleg. Homer. p. 27. »

Par ces trois exemples, ne voit-on pas avec évidence à quelle source Wolf puisait sans effort les renseignements exacts et minutieux que, tout à l’heure, nous admirions en ses notes des Prolégomènes ?

Voyez cette « minutie, sans laquelle une dissertation historique ne fait pas la preuve » : Crates Grammaticus Mallotes, aemulus Aristarchi, propter studium Homeri vocabatur Homericus et Criticus, disait Harles-Fabricius, et Wolf dit : Crates Mallotes, quia a singulari studio poetae Homericus dictus est, Aristarchi idem aemulus.

En ce chapitre ii, du livre II, auquel Harles-Fabricius renvoyait les lecteurs de son catalogue alphabétique, il avait usé lui-même et de ses propres Index et des Prolégomènes de Villoison pour esquisser une histoire du texte homérique durant l’antiquité.

Il y traitait d’abord (p. 352), comme Wolf le fera en ses Prolégomènes, de la question de l’écriture ; il y citait, comme Wolf, l’ouvrage de R. Wood, et la dissertation de F.-A. Wideburg An Homerus litteras noverit, et l’article du même Wideburg dans l’Humanistisch. Magazin 1787, p. 143 (Wolf en sa note des Prolégomènes renvoie à cette page 352 de la Bibliotheca graeca) ; il discutait, comme Wolf, le texte de Josèphe et la valeur du mot φασίν que l’on y rencontre, et le texte de Denys de Thrace retrouvé par Villoison[1].

Harles passait ensuite, — et Wolf fera de même, — à Pisistrate et à Lycurgue. Énumérant ensuite, comme Wolf, les recensions et éditions d’Homère antérieures aux Alexandrins : éditions des villes et recensions d’Eu-

  1. Harles-Fabricius, p. 353 ; Wolf, Prolégomènes, p. 78, note 38.