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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/107

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C. E. CASGRAIN.

moi : comme il aimait beaucoup la lecture des journaux et que d’ailleurs il ne manquait pas d’une certaine instruction, j’avais souscrit, par égard pour lui, au journal anglais le Transcript ; eh bien, jamais il n’eut pris ce papier pour le lire, avant que je n’en eusse brisé moi-même l’enveloppe.

Comme je l’ai dit plus haut, il affectionnait beaucoup votre sœur Julie, qu’il avait bercée. Par les petits soins qu’elle sut lui prodiguer en grandissant, elle annonçait déjà sa vocation de sœur de charité, et lorsqu’elle laissa la maison pour toujours, il disait dans son mauvais français : Cé le meilleur poteau de la maison cé parti.

Par une singulière coïncidence, ce bon et fidèle serviteur mourut le même jour que votre sœur Julie prononça ses vœux