Aller au contenu

Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
C. E. CASGRAIN.

famille, par l’affection qu’elle nous a montrée et surtout à William dont elle a pris soin dès sa naissance. Je veux parler de Léocade Anctil dite Saint-Jean, entrée chez nous en 1834 et qui s’est rendue tellement utile que je l’ai toujours considérée

    un assemblage heureux de qualités qui en ont fait une femme accomplie. Il serait difficile de décrire l’impression que sa mort a produite dans les esprits, surtout dans la classe des malheureux, qui perdent, en elle, une amie compatissante et généreuse. Elle conserva jusqu’à ses derniers moments, ce calme et cette résignation qui caractérisent une âme dévouée aux volontés de Celui qui a marqué la durée de nos jours. Son âme tranquille et pure comme sa vie, s’est dégagée sans effort de ses liens terrestres, et est allée prendre possession de la couronne d’immortalité, de cette couronne qui ne se flétrit jamais.


    « Le Ciel nous l’a ravie !… un souvenir nous reste :
    Celui de ses vertus :
    C’est le parfum du soir, l’odeur pure et céleste
    De la fleur qui n’est plus. »