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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/112

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C. E. CASGRAIN.

de ma tante Cannon pour la tendresse qu’elle m’a toujours témoignée et pour les soins qu’elle a prodigués à mes jeunes années, il m’est doux et agréable d’acquitter cette dette de gratitude et de transmettre son nom à votre souvenir. Cette sœur de mon père avait épousé le major Ross-Lewin qui était le roi des hommes pour la bonté.

J’étais âgée de sept ans, lorsque mon père me fit descendre de Sandwich à Québec, heureux qu’il était de me confier à leurs soins, afin de me procurer une éducation chrétienne et catholique (ma mère était protestante). Comme ma tante n’avait pas eu d’enfants, elle reporta sur moi toute l’affection possible, et je dois dire ici, en justice, que rarement enfant fut entourée de plus de soins par ses propres parents. Je suis restée avec elle, jusqu’à mon mariage.