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C. E. CASGRAIN.

Comme toutes les vertus chrétiennes s’enchaînent les unes aux autres, il n’est pas nécessaire de repasser toutes celles que votre père a mises en pratique. Je ne m’arrêterai qu’à celles qui le distinguaient le plus. D’abord ce qui vous fera voir son amour pour Dieu, c’est la confiance qu’il reposait en sa divine bonté et son abandon filial à sa providence. Dans toutes ses lettres, dont j’ai conservé plus de trois cents, il y en a très-peu où il ne fasse pas mention de cette providence qui régit toutes choses, et dont il aimait à reconnaître le soin paternel dans les moindres actions de sa vie. S’il réussissait dans quelqu’affaire ou entreprise, il ne manquait pas d’y reconnaître la main de Dieu. S’il ne rencontrait pas le succès, il rendait également hommage à l’intervention divine.

Je copie ce qui suit d’une de ses lettres