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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/153

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C. E. CASGRAIN.

dois m’attacher à vous le dépeindre sous ce rapport, afin que vous chérissiez de plus en plus son souvenir : car il avait pour vous tous l’affection du plus tendre des pères. Cet amour était le motif de toutes ses démarches. Jamais il ne m’écrivait sans faire quelque recommandation, soit au sujet de votre santé, soit au sujet de votre bien-être en général. Quand il était à la maison, sa récréation était d’amuser les plus jeunes, et de se mêler à leurs jeux. Quant aux plus âgés, il s’efforçait de leur procurer toutes les jouissances légitimes en son pouvoir, telles que chevaux, voitures, etc., etc. Il avait même acheté un petit yacht pour leur agrément. Je me rappelle encore la joie qui accompagnait le départ de ces belles promenades sur le fleuve par une belle journée d’été. Mon extrême prudence m’empêchait d’y prendre part, mais votre père en faisait presque