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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/160

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C. E. CASGRAIN.

« Loin donc, ma chère et bonne enfant, de te détourner de ton dessein, si Dieu t’appelle à cet état, nous nous efforcerons de nous en réjouir avec toi et nous bénirons le Seigneur de ce qu’il daigne t’agréer pour son épouse. Quelque grand que doive être le sacrifice, il sera bien diminué par l’idée que tu entres dans une maison qui nous est bien chère, et dont j’ai appris à considérer les principaux membres comme ceux mêmes de ma famille et dont tu es pour ainsi dire l’enfant adoptif… »

Cette lettre doit vous faire connaître de plus en plus la piété éclairée de votre père, et sa volonté de sacrifier à la gloire de Dieu ce qui lui était le plus cher. N’allez pas croire, cependant, qu’il n’en coûtait rien à sa sensibilité, car la séparation fut des plus douloureuses.

« Je pars ce soir, écrivait-il de Mont-