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C. E. CASGRAIN.

consolation ; vous avez élevé vos yeux vers le souverain maître de toutes choses, vous vous êtes dit que tout lui appartient et qu’en vous ôtant un époux si cher, il n’a fait que reprendre son bien ; que le trouvant mûr pour le ciel, il a voulu le délivrer des misères de cette vie et hâter la récompense ; et, à l’exemple du saint homme Job, vous avez dit : le Seigneur me l’a ôté, que son saint nom soit béni ; et ainsi votre foi vous a consolé.

Vous voilà seule à la tête d’une nombreuse famille, pourrez-vous suffire ? Oui, avec le secours de Dieu, qui tient ses yeux constamment fixés sur la veuve et sur les orphelins et qui n’abandonne jamais ceux qui espèrent en lui. Oh ! oui, c’est bien lui seul qui pourra vous consoler efficacement ! N’est-ce pas à lui que vous avez renvoyé tant de fois des âmes affligées ? Pourrez-vous manquer de con-