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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/203

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C. E. CASGRAIN.

depuis l’Islet jusqu’à Saint-André inclusivement partageant la douleur commune, sont venus, par leur assistance empressée, témoigner de leur estime toute particulière et de leur haute considération pour la mémoire du défunt.

Un chœur, composé de soixante élèves et régents du Collége de Sainte-Anne, a parfaitement chanté en musique toute la messe et le libera. Mais ce qui rehaussait bien davantage le deuil de cette triste, cérémonie était la douleur profonde partagée, par tous les cœurs, et peinte sur tous les visages. La vue surtout de ce nombreux cortége de pauvres en pleurs qui a accompagné le cercueil jusqu’à sa dernière demeure, avait quelque chose de bien touchant, de bien expressif en faveur de celui qui en était l’objet. Quand M. Casgrain aurait jusqu’à un certain point réussi pendant sa vie, à dérober à ses amis