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Page:Bachelier - La Spéculation et le Calcul des probabilités, 1938.djvu/23

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CHAPITRE II.

OPÉRATIONS DE SPÉCULATION.



22. Pour pouvoir faire usage de nos formules, il est nécessaire de déterminer la fonction d’instabilité ou simplement, si l’on admet l’uniformité, le coefficient d’instabilité .

En toute rigueur, au point de vue pratique, nos formules devraient tenir compte d’un second coefficient. Le cours que le marché considère comme étant le plus probable à l’époque n’est pas exactement le cours actuel ; c’est ce qu’on appelle le cours vrai relatif à l’époque  ; le second coefficient dépend de la différence entre ces deux cours, différence qui est due à ce que, en matière de spéculation, on nomme report.

Nous ne nous occuperons pas de ce second coefficient qui est généralement voisin de zéro sans vouloir insinuer par là que son influence soit toujours négligeable.

Dans mon Ouvrage sur la Théorie de la spéculation il est tenu compte, pour certaines opérations, de ce second coefficient.

Ce même Ouvrage contient une étude sur la comparaison des résultats du calcul avec la réalité de la marche des cours. Cette étude montre qu’il existe une parfaite concordance entre la théorie et l’observation.

On est conduit à la même conclusion par l’examen de statistiques d’un genre très différent dont la méthode est décrite à la page 212 de mon Livre sur le Jeu, la chance et le hasard.


23. Opérations fermes. — Il y a deux principales sortes d’opérations de spéculation : les opérations fermes ; les opérations à prime.