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Page:Bachelin - Le Serviteur.djvu/266

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LE SERVITEUR

coûtait pas, et tu ne manquais pas de sanctifier les fêtes religieuses.

Tu ne tenais pas à connaître les joies de la terre, mais tu voulais avoir la joie de te sentir en règle avec le ciel.

Tu aimais le ramage des oiseaux, mais comme saint François d’Assise, de la confrérie duquel tu faisais partie : parce qu’ils chantent les louanges de Dieu.

Tu faisais fi des joies extérieures, mais tu recherchais celles qui viennent de l’âme.

Regardée du dehors, ta vie peut paraître grise. Vue du dedans, elle est claire et brillante, pareille, dans sa sérénité, à ce solide rocher de granit couronné de bruyère rose, mais sur lequel se brise l’inutile et voluptueux clair de lune.



Fin