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Page:Bachelin - Le Serviteur.djvu/68

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LE SERVITEUR

église qu’on eut si grand tort de remplacer par une neuve. Elle était devenue trop petite, dit-on, pour contenir tous les fidèles. Mais elle était restée assez grande pour contenir et pour illustrer les souvenirs de huit siècles. Je m’en voudrais de ne pas transcrire ici, en épitaphe, ces lignes qui lui ont été consacrées :

« L’église par sa seule position au sommet de la montagne de Saint-Alban, ainsi nommée de l’illustre martyr auquel elle est dédiée, est d’un accès difficile et incommode en hiver. Elle se compose de deux parties bien distinctes par le genre d’architecture. La nef, avec ses deux bas-côtés étroits, ses piliers massifs et grossiers, sa tour basse et lourde, ses deux portes en plein cintre, annonce au premier coup d’œil une construction du commencement du xiie siècle. Le chœur, terminé par un large pignon percé de trois fenêtres symboliques, est séparé des bas-côtés par des piliers cylindriques et sans chapiteaux, au sommet desquels naissent des nervures prismatiques : il date du xvie. Les deux chapelles du Sud, dont Tune est dédiée à la sainte Vierge et l’autre à saint Nicolas, sont de la même époque ; celle du Nord ne fut