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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/230

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OU EXPLIC. DES FABLES.

paroît différer sur ce point (je veux dire par rapport au mouvement des atomes, comparé à celui des corps d’un plus


    peut-on dire, les composés ne peuvent différer de leurs élémens, par leur substance ? Il n’y a entre les élémens et les composés d’autre différence que celle qui se trouve entre les parties et le tout ; et la substance, les forces et les mnuvemens des corps mixtes sont composés de la substance, des forces et des mouvemens des élémens composans. Mais la vérité est que, dans ces mixtes, se trouvent souvent combinés des forces ou des mouvemens opposés, qui se détruisent en totalité ou en partie ; d’où résultent des neutralisations. Notre auteur devoit ajouter que, dans les composés où les élémens d’une seule espèce prédominent, la force ou le mouvement du tout est semblable à celui des parties. Quoi qu’il en soit, il paroît que le chancelier Bacon n’a pas senti, comme Leihnitz, la nécessité de donner une bonne définition du mot substance ; car ce mot n’a certainement pas le même sens dans les deux phrases suivantes : Y a-t-il deux substances dans l’univers, ou n’y en a-t-il qu’une seule ? Les propriétés des différentes substances dépendent de celles des élémens dont elles sont composées, et du mode de leur combinaison. Dans la première phrase, le mot