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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/280

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OU EXPLIC. DES FABLES.

paroît avoir été tiré de quelqu’autre traité plus ancien qui existoit encore de son temps, mais qui n’est point parvenu jusqu’à nous ; car on y trouve plus de profondeur et de force de raisonnement, qu’on n’en voit ordinairement dans les écrits de l’auteur qui a publié ce système. Il paroît que Télèse a profité des vues qu’il y a trouvées, et qu’elles l’ont excité à défendre avec beaucoup de chaleur, dans ses traités de physique, l’hypothèse de Parménide. Les opinions de cette secte se réduisent à ce qui suit. Les formes, les êtres actifs, et par conséquent les substances primaires (du premier ordre) sont le chaud et le froid. Cependant ces deux substances sont incorporelles (c). Mais il existe une matière passive et potentielle, qui leur fournit une masse corporelle sur laquelle l’une et l’autre peuvent exercer leur action ; matière qui est susceptible de ces deux natures ( de ces deux genres d’impressions opposées), mais qui par elle-même est inerte et destituée de toute activité.