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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/297

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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

des particules matérielles est toujours la même dans l’univers : 2o. il lui attribue le mouvement de pesanteur et de chûte[1]. Enfin, il hazarde même quelques conjectures sur les élémens et la composition de cette matière : mais il s’explique avec plus de clarté, lorsqu’il dit que le chaud et le froid ( leurs forces et leurs quantités étant supposées égales ), agissent avec moins de force dans une matière rare et développée, que dans une matière très dense et très compacte ; cette action dépendant moins de leur propre

  1. C’est ce mouvement qui est la véritable cause du froid. Car c’est parce que les particules de la matière pèsent les unes vers les autres et s’attirent réciproquement, qu’elles se rapprochent ; et lorsque ce rapprochement a lieu dans notre propre corps (par une cause intérieure ou extérieure, physique ou morale, réelle ou idéale) nous sentons du froid : le froid, comme je l’ai dit, n’est que la sensation de ce rapprochement. Ainsi la grande loi si bien démontrée par Newton, est encore susceptible de beaucoup d’applications auxquelles il semble n’avoir pas même pensé.