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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

se fait cette transformation, voici à peu près quelle idée l’on peut s’en faire. Il règne entre ces deux natures une guerre éternelle, et, pour ainsi dire, sanglante : elles n’ont entre elles aucune analogie qui puisse leur servir de lien commun, et à l’exception du mouvement d’Hylès[1], il n’est point non plus de tierce nature (de nature intermédiaire), par le moyen de laquelle elles puissent s’unir : en conséquence, chacune de ces deux


    réfléchit les rayons lumineux ; mais, ou ils sont repoussés avant d’être parvenus à cette surface, comme Newton l’a soupçonné, ou ils sont réfléchis par les parties de la lumière même, logées dans les pores de cette surface comme dans autant de chatons ; conjecture hazardée par l’abbé Nollet.

  1. Hylès, dans le Novum Organum, désigne le mouvement d’expansion ou celui de contraction ; mais ce mot désigne ici ces deux mouvemens réunis : réunion d’où résulte la mouvement de vibration, d’oscillation ou de trépidation ; genre de mouvement qui est également l’effet du chaud et du froid ; ce que nous avons aussi fait voir dans une note du vie. volume, pag. 217.