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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/311

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flue sur cette chaleur même de plusieurs manières, cette influence en est d’autant plus grande ; et le soleil ne pourroit être une cause si puissante et une source si féconde de générations de toute espèce, si la situation même de cet astre, qui est le grand mobile (moteur) du tout, ne varioit d’une infinité de manières, par rapport à la terre et à ses différentes parties ; car le soleil décrit une orbite circulaire ; son mouvement est rapide, son cours est oblique (il décrit l’écliptique qui est oblique par rapport à l’équateur), et il revient sur ses pas (il va et revient sans cesse d’un tropique à l’autre) ; mouvement d’où résulte nécessairement la succession alternative de sa présence et de son absence, de son éloignement et de son rapprochement, de l’obliquité et de la perpendicularité de ses rayons, de ses retours plus prompts ou plus tardifs : en sorte que, dans aucun temps, ni dans aucun lieu, la chaleur émanée du soleil n’est uniforme, ou ne revient aussi-tôt au même degré, si