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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/313

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sa manie de prononcer magistralement sur tout, de se porter, en quelque manière, pour arbitre de la nature, de faire à son gré des distinctions et des combinaisons, a dénaturé cette grande idée, et lui en a ôté presque tout le mérite. Son erreur consiste en ce qu’au lieu d’attribuer la génération et la corruption (qui, pour le dire en passant, n’est jamais purement privative (destructive), mais grosse d’une autre génération (mais suivie de la génération d’un autre composé), à l’inégalité de la chaleur du soleil, prise en totalité ; je veux dire à l’éloignement et au rapprochement de cet astre, pris ensemble, il a attribué spécialement et distinctement la génération au rapprochement du soleil, et la corruption à son éloignement ; explication peu judicieuse et trop semblable à celles du vulgaire. Que si quelqu’un, voyant attribuer au soleil toutes les générations, étonné d’une telle explication, nous objectoit que le soleil est, avec raison, regardé comme un feu, et que l’effet pro-