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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/358

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si l’on suppose, à l’exemple de Télèse, que ces deux principes du chaud et du froid ont la faculté de communiquer leur propre nature, de se multiplier, et de convertir tout le reste en leur propre substance, on est forcé, pour ne pas être en contradiction avec soi-même, de supposer aussi que chacun de ces deux principes agit ainsi sur ses analogues, autant et plus que sur ses opposés ; en sorte que dès long-temps le ciel devroit s’être enflammé, et toutes les étoiles réunies, s’être confondues les unes avec les autres ; mais, pour serrer de plus près ce systême de Télèse, nous allons indiquer quatre objections ou argumens qui pourroient le ruiner sans ressource ; car, une seule de ces objections suffisant pour le renverser que seroit-ce donc, si elles étoient réunies ? 1o. Il est dans la nature beaucoup d’actions ou d’effets, même très puissans et très généraux, qu’on ne


    d’une attraction universelle sans le contre-poids d’une force répulsive.