Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
de la sagesse

rations nécessaires, nous paroît étroite et superficielle ; car, ni le mouvement circulaire des corps célestes, ni les mouvemens, soit expansifs, soit contractifs, qu’on observe dans une infinité de corps, ne peuvent être ramenés à ce principe unique, et il paroît impossible de les concilier avec un tel mouvement. Quant au mouvement de déclinaison et à la fortuite agitation de l’atome, imaginés par Épicure, ce n’est qu’une supposition gratuite, une opinion aussi frivole qu’absurde, et un aveu indirect de son ignorance sur ce point. Ainsi, il paroît que ce Cupidon est enveloppé d’une nuit profonde, et beaucoup plus difficile à découvrir qu’il ne seroit à souhaiter. Ainsi, abandonnant pour le moment la recherche de sa nature, passons à celle de ses attributs. Rien de plus ingénieux que cette fiction qui suppose que Cupidon est dans une éternelle enfance ; car les composés qui ont un certain volume sont sujets à vieillir ; au lieu que les premières semences des choses, les atomes, dis-je,