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IV
La nouvelle Béatrice
La première fois que Simone l’embrassa, Boureil lui dit :
— Il ne faut pas brûler les étapes.
Un peu plus tard, comme elle le pressait, il loua une chambre dans un petit hôtel. Le lendemain, il murmura :
— Je n’en demandais pas tant.
Croyant avoir mal entendu :
— Tu m’aimes de toutes tes forces ? demanda Simone.
Boureil hocha la tête. Mais, après déjeuner, comme ils étaient allés s’asseoir sous un orme au jardin du Luxembourg :
— L’amour grandit comme un arbre, en s’attachant toujours plus solidement. Qu’est-ce que l’amour libre ? Une plante sans racine.