Aller au contenu

Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mais, objecta Boureil, notre littérature…

— Vivote, trancha Saint-Ours. Cependant, je vois poindre un motif d’espoir. L’augmentation des impôts aura pour conséquence lointaine de détourner une partie de notre élite mercantile vers les arts libéraux et la science pure. Les enfants de nos riches, désireux comme tous les riches de travailler pour eux seulement, se livreront à ce qui n’est pas imposable plutôt que de grossir à leurs dépens le Trésor.

« Quant au domaine de la philosophie, il appartient à nos savants moines par droit du premier occupant ; plutôt, nous leur en laissons résoudre tous les problèmes depuis le début de notre histoire. D’abord requis par des tâches essentielles, nous avons pris l’habitude de nous en remettre à eux dans les choses très subtiles. De la confiance que nous leur avons témoignée ainsi, jusqu’à