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Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/33

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remarqué, par exemple, que les grands orateurs postillonnent ?

Les autres rédacteurs arrivèrent l’un après l’autre. D’abord, un petit homme, au mignon profil d’une accolade, vint s’asseoir derrière eux, les yeux écarquillés, souriant. Chiron fit les présentations :

— Monsieur Leroy, monsieur Boureil. Monsieur Leroy est notaire de son état. Mais il a mieux aimé pianoter que noter !

Et comme l’autre, souriant, ne bougeait pas :

— Monsieur Leroy a besoin d’entendre le cliquetis des dactylographes pour se mettre à l’œuvre.

Pour commencer, Leroy tapa une série d’x et d’y. Puis les x et y s’espacèrent, admirent d’autres lettres qui s’agrégèrent pour former des mots distincts : la page se mettait à respirer. Bientôt toutes les ma-