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Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/39

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à fleurs rouges, une foule d’articles de toilette, d’ustensiles à la billebaude. Ses yeux se reportèrent sur Charlotte dont la robe trahissait les formes grossières. Une odeur forte émanait d’elle, enveloppant Boureil.

— Comment la trouves-tu ? demanda Chiron. Ne te gêne pas pour me répondre. Charlotte est bonne fille. Elle n’entend pas à rire, mais elle n’entend rien d’autre non plus.

Charlotte retourna la tête :

— Fais-moi passer pour une gourde !

— Est-ce qu’on te parle ?

— Quand tu es saoul, au moins, tu es aimable.

— Essayez de la contenter ! J’endure cette fille parce qu’elle fait l’amour comme pas une. Elle m’anéantit.

Une bonne odeur de café remplit la chambre, et tira Boureil de sa gêne :