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Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/41

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modestie ; je méprisais tous ces imbéciles. Puis j’en vins, oh pas trop tôt ! à m’appliquer seulement aux besognes qu’on me commandait moyennant petit salaire.

Son café bu, Boureil retrouva sa voix et sa verve des meilleurs jours, et parla longtemps avant de s’endormir. Ensuite Charlotte et Chiron le dévêtirent et le transportèrent dans leur lit.

De bonne heure, le matin suivant, Boureil à moitié réveillé vit Charlotte enjamber pardessus lui. Il ferma et rouvrit les yeux pour la revoir toute nue préparant le déjeuner. Les bouts de ses pis étaient comme blets.

Ils déjeunèrent autour d’une petite table, de pain rôti et de café. Boureil parlait : Chiron se grattait partout ; Charlotte, vêtue d’un peignoir raccommodé à plusieurs endroits, riait beaucoup, montrant des palettes piquetées comme deux dés. D’abord,