Aller au contenu

Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Et puis, Berlital est mon oncle.

*

Dans le studio plus long que large aux murs couverts de peintures sombres, comme endommagés par un incendie, on avait dressé plusieurs rangées de pliants devant un piano à queue qui faisait la roue. Un autre piano, fermé, semblait se recueillir à l’écart de l’auditoire debout et babillant. Quelques lampes basses laissaient dans la pénombre les têtes, parties que Berlital jugeaient indécentes.

Quand Boureil et Madeleine arrivèrent, il y avait là une centaine de personnes : élèves, parents, amis d’élèves ou de Berlital. Ce dernier allait d’un groupe à l’autre en exécutant des gambades et des révérences, pareil à une grosse toupie ronflante évoluant sur une surface inégale. Pour se mettre de niveau avec l’assemblée, il ne savait faire que