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Page:Baillon - Moi quelque part, 1920.djvu/123

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Ces mots, je les attendais, je sors de mon livre, et près du feu je retrouve ma brave Marie, comme tantôt parée pour la fête, avec ses cheveux qui ondulent et ses joues qui ont chaud. Seulement, qu’est-ce qu’elle a ? L’une sur l’autre, les larmes lui sortent des yeux, et, au long de son nez, vont tomber dans la poêle, comme si elles voulaient devenir de petites crêpes.

— Eh quoi, Marie, tu pleures ?

— Oh ! non, fait Marie.

— Voyons, grande sotte, ça ne t’amuse donc plus, les crêpes ?

— Si… mais…

Pourquoi le dirait-elle, puisqu’elle ne le pense même pas. Pourtant, espèce de mufle, fallait-il que je l’oublie pour un livre, un soir de carnaval, alors qu’elle fabriquait des crêpes ?

— Pardon, Marie.

Debout derrière elle, sur ses joues, dans la nuque, sur le cou, je promène un long chapelet de petits « Pardon ». Sa jupe est si courte que, sans qu’ils le sachent, mes doigts passent en dessous. Et ce que j’y trouve !

— Non, fait Marie, pas ça… pas ça… ma crêpe…

Mais je sais bien, moi, que c’est ça et encore autre chose. « Si… si… Marie… »

— Ma crêpe, se défend encore Marie.

Mais elle a beau jurer, cette crêpe, quand on y repense enfin, elle est devenue quelque chose de noir, qui ne ressemble pas mal à la figure d’un nègre furieux.

— Pour toi, Spitz…

— Hap, fait Spitz…

— Maintenant, tout le monde à table, annonce Marie, la gourmande, qui a déjà pris le meilleur.

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