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Page:Bailly - Histoire financière de la France, depuis les origines de la monarchie jusqu’à la fin de 1786, tome 1.djvu/16

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monnaies comme celui des denrées, pendant les troubles et les longues guerres qui précédèrent le règne de Charles VII et sa rentrée dans la capitale du royaume, ont rendu plus rares et moins complets les documents qui auraient dû servir de base aux calculs que ce tableau renferme, si on les eût étendus à ces temps malheureux; de plus, c’est sous ce règne que l’impôt foncier, temporaire jusque alors, a été rendu permanent. Ces circonstances fixaient en quelque sorte à ce moment le terme et l’objet de l’appréciation comparative des impôts. Elles ont déterminé à ne pas faire remonter plus haut les calculs que présente le tableau. De semblables recherches d’ailleurs perdent de leur intérêt et de leur utilité lorsqu’elles se reportent à des temps trop éloignés de nous.

Si l’histoire financière des temps passés est souvent celle des fautes de l’administration, elle est aussi celle des embarras suscités au gouvernement par les réclamations tantôt légitimes, tantôt fondées sur les prétentions ambitieuses ou intéressées, des assemblées et des compagnies, qui, dans l’ancien ordre de choses, ont possédé, envahi ou exagéré le droit de sanctionner le recouvrement de l’impôt établi par l’autorité royale. Pour signaler ces fautes et ces prétentions, pour faire connaître la diversité des conditions, et l’imperfection des procédés qui rendaient les impositions d’autre-