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les charges qui existaient avant la conquête, ils maintinrent du moins, pour les Romains et les Gaulois, certains droits dont l’existence put se concilier avec la nouvelle forme de gouvernement[1].

Cette conjecture n’a pas échappé aux écrivains qui ont fait du régime des impositions l’objet particulier de leurs études : on la retrouve dans les mémoires que Sully composait pour le grand roi dont il fut l'ami; elle est présentée par M. de Forbonnais dans ses Recherches et considérations sur les finances. Depuis, la collection des Ordonnances des rois des France, l’auteur des Mémoires concernant les impositions, et, d’après ces ouvrages, le Dictionnaire des finances et l’Encyclopédie, ont recueilli sur cette matière des documents

  1. Grégoire de Tours, dans plusieurs passages. - Chronique attribuée à Frédégaire, trad. de Sauvigny, ch. 2, t. 3, p. 349, et Chronique de Moissac, t. § , p. 569. - Esprit des lois, t. 3, liv. 30, chap. 13, etc. — Mably, Ohservat. sur l’hist. de France, liv. 2, chap. 2 ; et Preuves, nombre 2.