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Page:Bailly - Histoire financière de la France, depuis les origines de la monarchie jusqu’à la fin de 1786, tome 1.djvu/475

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ticipées avaient disparu[1]. Colbert s’efforçait de prolonger ce temps de calme et de tranquillité, dont la durée pouvait lui permettre de conduire à leur perfection les plans dont il était occupé. Mais les projets conçus par Louis XIV pour l’agrandissement de la monarchie, et les conseils de Louvois, devaient l’emporter sur les vœux du ministre économe; et ses travaux n’eurent que trop souvent pour objet de fournir à l’entretien des armées.

  1. PRODUIT DES IMPÔTS
    perçus au nom du roi.
    RENTES et GAGES
    à déduire
    REVENU du TRÉSOR
    Année 1661 84,200,000 l. 52,000,400 l. 31,800,000 l.
    Année 1667 95,600,000 l. 32,500,000 l. 63,100,000 l.
    Augmentat. des produits 11,400,000 l.
    Réduction des charges 19,900,000 l.
    Différence au profit de l’état 31,309,000 l. 31,300,000 l.

    M. de Forbonnais, habituellement d’accord avec les Comptes de Mallet, en diffère de 2,500,000 l. en plus sur l’évaluation des revenus ordinaires de l’année 1667. Quelque confiance que méritent les tableaux dressés par le premier commis du ministre Desmaretz, d’après les États de prévoyance que Colbert faisait former au commencement de chaque année, on doit adopter cette fois les chiffres de l’auteur des Considérations sur les finances : leur exactitude est justifiée, quant aux recettes du trésor sur les revenus ordinaires, par les résultats de l’État au vrai, ou compte rendu de l’année 1667, qui existe à la Bibliothèque du Roi.