Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/325

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ont cru et croient encore aujourd’hui à l’existence d’une divinité extra-mondiale quelconque.

[Cette unanimité imposante, selon l’avis de beaucoup d’hommes et d’écrivains illustres, et, pour ne citer que les plus renommés d’entre eux, selon l’opinion éloquemment exprimée de Joseph de Maistre et du plus grand caractère de nos jours, le patriote italien Giuseppe Mazzini, vaut plus que toutes les démonstrations de la science ; et si la logique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

… Les exemples de ces conversions honteuses sont fréquents dans la société actuelle[1].]

Il me paraît donc urgent de résoudre complètement la question suivante :

L’homme formant avec la nature universelle un seul tout, et n’étant que le produit matériel d’un concours indéfini de causes matérielles, comment l’idée de cette dualité, la supposition de l’existence de deux mondes opposés, dont l’un spirituel, l’autre matériel, l’un divin. l’autre naturel, a-t-elle pu naître, s’établir et s’enraciner si profondément dans la conscience humaine ?

----------
  1. Le passage entre crochets, dont nous ne donnons que le commencement et la fin, et qui occupe les seize dernières lignes du feuillet 170, les feuillets 171 et 172 (ces deux feuillets ont été détruits par l’auteur), et les cinq premières lignes du feuillet 173, a été biffé sur le manuscrit, et Bakounine a écrit en marge le mot russe Ouvötrebleno, signifiant : Employé. Ce passage se retrouve, avec quelques changements de forme, aux feuillets 162-166 de la troisième rédaction de L’Empire knouto-germanique (pages 34-40 du présent volume). — J. G.