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Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/161

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avant de commencer, avant de se livrer à ces expériences, il faut s’assurer les sympathies des Polonais et leur concours pratique sur une large échelle.

Comment pourrions-nous l’espérer après la façon d’agir de nos troupes ? Nous ne pouvons compter que sur la sagesse et le bon sens des Polonais, s’ils ne sont pas, toutefois, aveuglés par la passion au point de ne plus avoir conscience de leurs propres intérêts. Notre concours leur est indispensable. Et, bien qu’ils aient fait preuve d’un héroïsme remarquable, sans ce concours ils seront réduits à périr. Dieu veuille que beaucoup d’entre eux comprennent la chose comme Cwierczakiewicz !

Je serais très heureux de trouver à Copenhague un Polonais sérieux. Pour le moment, je ne voudrais pas aller à Stockholm ; le temps presse et cette ville est trop éloignée du champ d’action. Mais, si au bout de trois jours, mettons-en quatre ou même cinq jours (durant lesquels vous aurez le temps de me répondre par télégraphe), je n’ai pas reçu votre réponse, le 20 au plus tard, à Copenhague, j’irai, à contre cœur, à Stockholm.

De grâce, donnez-moi des nouvelles, par télégraphe, de notre Opanasenko. Faites voir cette lettre à Card aussi vite que possible ou, mieux encore, lisez-la lui, car à peine serait-il capable de la déchiffrer lui-même.