Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/100

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781-784. Mais le fort Satyakide, à l’héroïsme vrai, étant monté sur un autre char et voyant les fils de Pândou opprimés par le roi de Madra et tombés (pour ainsi dire) en son pouvoir, courut rapidement contre lui. Çalya, splendide dans les batailles, alla, avec son char seulement, à la rencontre de celui du (Satyakide) qui arrivait sur lui, comme un éléphant en rut (court contre un autre) éléphant en rut. La mêlée et le combat du Satyakide et du héros, roi de Madra, fut une chose merveilleuse à voir, (autant) en vérité que le (combat) qui eut lieu entre Çambara et le roi des immortels.

785. Voyant le roi de Madra qui se tenait ferme dans la bataille, le Satyakide le perça de dix traits, et lui cria : Arrête-toi, arrête-toi !

786. Mais le roi de Madra, gravement atteint par ce magnanime, le blessa avec des flèches aiguës, à l’extrémité postérieure brillante.

787. Alors les grands guerriers fils de Prithâ, avec leurs chars, assaillirent rapidement, animés du désir de le tuer, le roi, leur oncle maternel, attaqué par le Satyakide 9.

788. Puis il y eut entre les héros, combattant comme des lions rugissants, un combat où (chacun) détruisait ses ennemis et où le sang coulait comme de l’eau.

789. Ô grand roi, ils se menaçaient en combattant, comme des lions (qui) rugissent en désirant (s’emparer d’une) proie convoitée.

790. La terre était couverte des milliers de leurs flèches, et l’atmosphère parut, tout d’un coup, comme faite de leurs traits.

791. Les flèches (par leur grand nombre) obscurcissant