Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/208

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toire). C’est pourquoi je ne me décide pas pour le combat. Cependant votre grand courage ne me surprend pas.

1690, 1691. Votre zèle pour nous est extrême, mais ce n’est pas le moment de (montrer de) l’héroïsme. Quand j’aurai consacré une nuit au repos, accompagné par vous au combat, je combattrai les ennemis, je n’en fais aucun doute.

1692. Sañjaya dit : Quand il eut entendu ces paroles, le Dronide dit au roi enragé au combat : Lève-toi, s’il te plaît, nous vaincrons les ennemis.

1693. Ô roi, je jure par mes droits aux récompenser célestes, par les dons (que j’ai faits), par la vérité et par la victoire , que je vaincrai aujourd’hui les Somakas 1.

1694. Certes, que je ne ressente pas la satisfaction que les combats procurent aux gens valeureux, si, pendant cette nuit, je ne tue pas les ennemis dans la bataille.

1695. Je ne déposerai pas ma cuirasse sans avoir tué tous les Pâñcâlas, ô puissant. C’est une vérité que je dis, entends-la de ma bouche.

1696. Pendant qu’ils conversaient ainsi, des chasseurs, fatigués du poids de leur gibier, se dirigèrent, par hasard, vers cet endroit, pour boire (dans l’étang) .

1697. Ô grand roi, ces chasseurs apportaient continuellement, et avec le plus grand zèle, le produit de leur chasse à Bhîmasena, ô puissant.

1698, 1699. Se trouvant là, ils entendirent toute la conversation secrète de ces (guerriers), ainsi que les réponses de Douryodhana. Ces grands archers, réunis, insistaient très vivement auprès du Kourouide pour le décider à un combat qu’ils désiraient, et dont, lui, ne voulait pas (entendre parler).

1700. Ayant ensuite considéré ces grands guerriers,