Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

héros qui avez fait le sacrifice de votre vie. L’accès du monde d’Indra a jadis été promis à ceux qui combattront conformément à la loi.

1874. Mais si c’est la loi même qu’un seul ne doive pas être tué par plusieurs, comment alors plusieurs (guerriers réunis), pénétrés de cette (opinion), purent-ils se résoudre à tuer Abhimanyou ?

1875. Toute personne qui se trouve dans la peine, pèse (scrupuleusement) la connaissance (qu’elle a) de la loi. Celui qui (est hors de danger et solide) sur ses pieds, voit fermée la porte de l’autre monde.

1876. Mets ta cuirasse, ô héros, lie tes chevaux et munis-toi de toute autre chose dont tu puisses avoir besoin, ô Bharatide.

1877, 1878. Je t’accorde de nouveau, ô héros, ton unique souhait. Quand tu auras tué un seul des cinq fils de Pândou, avec lesquels tu désires combattre, certes, tu seras roi, ou, (si tu es tué), tu atteindras le Svarga. Et, sauf (de t’accorder) la vie dans le combat, que pouvons-nous faire qui te soit agréable, ô mon cher ?

1879. Sañjaya dit : Alors, ô roi, ton fils prit son armure dorée, et son casque bariolé et orné d’or.

1880. Ce (prince), ton fils, ô roi, ayant attaché son casque et revêtu une armure étincelante et dorée, brilla comme le roi doré des montagnes.

1881. Douryodhana ton fils, armé de sa massue, couvert de son armure, dit, avant de commencer le combat, à tous les fils de Pândou :

1882. Qu’un seul des illustres frères se mesure avec moi à la massue. Je vais combattre, soit Sahadeva, soit Bhîma, soit Nakoula,